L'orthopédie concerne le dépistage de pathologies d'origine héréditaire (dysplasie de la hanche et du coude, luxation de la rotule...) ainsi que le traitement des affections de l'appareil locomoteur (os, articulation, ligament, tendon) qu'elles soient d'origine congénitales ou acquises (fracture, troubles alimentaires, arthrose...).

Lors de la consultation, l'examen clinique et radiologique du membre permettront de préciser la localisation et la nature de la boiterie ainsi que le traitement le plus adapté pour soulager votre animal. Le traitement sera, selon l'affection, médical ou chirurgical et pourra être associé à des séances de rééducation (physiothérapie).

Un traitement diététique complémentaire adapté peut également être mis en place.

Fractures

En fonction de l'os, de l'âge de l'animal et du type de fracture, le choix le plus adapté de la réduction sera fait afin de réduire au maximum le temps nécessaire à la cicatrisation osseuse et de minimiser les risques de complication consécutive à la fracture tel qu'un défaut d'aplomb chez les chiens en croissance.

Affections articulaires

Rupture du ligament croisé antérieur du grasset

Il s'agit certainement de la pathologie la plus fréquemment responsable de boiterie d'un membre postérieur. Elle est dûe à la rupture suite à un effort violent d'un des ligaments unissant le fémur au tibia. Celle-ci est responsable d'une instabilité sévère de l'articulation lors de la marche, d'une douleur importante et donc d'une boiterie. Des lésions d'arthrose apparaissent de plus très rapidement. Le meilleur traitement est chirurgical. En fonction du poids, du mode de vie du chien la technique chirurgicale utilisée sera différente.

Luxation médiale de la rotule

Plus fréquente chez les chiens de petit gabarit, elle concerne de nouveau l'articulation du genou. Cette affection d'origine héréditaire est responsable d'un excès de laxité de la rotule qui a tendance à «sauter» hors de l'articulation, empêchant le chien de pouvoir correctement plier la patte. Le traitement chirurgical est recommandé et consiste à stabiliser la rotule afin que le genou puisse se plier correctement.

Luxation du coude

Elle est la plupart du temps d'origine traumatique et entraîne une luxation latérale de l'avant bras; la plupart du temps une anesthésie et quelques manoeuvres orthopédiques permettent de réduire cette luxation; cependant, dans des cas de luxation ancienne ou récidivante après leur réduction une intervention chirurgicale s'avère indispensable. Dans tous les cas, une immobilisation partielle du coude pendant quelques semaines sera ensuite nécessaire.

Dépistage de maladies héréditaires

Radiographies officielles de dépistage de dysplasie

Un animal est dit dysplasique quand un défaut de développement de la hanche ou du coude lors de la croissance a engendré une instabilité de l'articulation. Plusieurs clubs de races chez le chien devant les soucis qu'engendraient cette tare héréditaire ont choisi de rendre obligatoire son dépistage et ainsi sélectionner des individus sains. Le dépistage s'effectue sur un animal anesthésié afin de pouvoir réaliser les meilleurs clichés radiologiques possibles et dans des positions standardisées. Les clichés ainsi obtenus sont ensuite lus par un lecteur officiel pour la race qui notera les articulations concernées. Si l'affection est détectée suffisamment tôt, une chirurgie de reconstruction est envisageable; lors d'une découverte plus tardive, le rôle de la chirurgie sera de limiter la douleur occasionnée par l'arthrose. Dans le cas de la hanche, on coupe la tête et le col du fémur afin d'éviter leur appui excessif sur le bassin responsable d'une douleur chronique.

Dysplasie de la hanche

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Dysplasie du coude

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Alimentation et pathologie ostéo-articulaire

«Que l'aliment soit ton premier médicament», disait Hippocrate, père de la médecine. Ainsi comme souvent une alimentation adaptée permettra de limiter les conséquences d'une maladie voire même de l'éviter. Lors de la croissance, il convient notamment chez les chiens de grand gabarit de donner une alimentation équilibrée avec un rapport phosphocalcique correct. Des carences mais également des excès de calcium ou de protéines pourront avoir des conséquences catastrophiques sur le développement des os (rachitisme, ostéochondrite). Les chiens obèses sollicitent quant à eux plus leurs articulations et ont tendance à développer des lésions arthrosiques plus rapidement que des chiens de poids normal. Un régime associé à des chondroprotecteurs (substance limitant la vitesse de dégénérescence arthrosique) aura des effets très positifs sur les pathologies de l'appareil locomoteur.